Supérieure des soeurs de la Charité de Besançon à Saint-Ursanne (1828-décembre 1842) et Besançon (1842-1846). Née à Arinthod (Jura, F), baptisée Rosalie, entrée en religion en 1816, professe en 1821, supérieure à St-Ursanne et Besançon. . L'établissement de St-Ursanne (1818-1875), diocèse de Bâle, dépend de la congrégation de Besançon. Dès 1818, les soeurs de la Charité sont engagées pour tenir un pensionnat, sur proposition du curé et du conseil communal appuyé par Aloyse de Billieux, provicaire. On leur offre le logement, le terrain et des honoraires adéquats. En 1853, le Grand Conseil bernois reconnaît que les soeurs ont réussi leurs examens rendant leur enseignement parfaitement légal. Une convention datée du 26 mars 1859 fixe la cession à la congrégation de l'ancienne fabrique d'horlogerie, cession pour vingt ans sous condition d'y créer écoles, asiles et ouvroir appelé « école de travail ». Toutefois, le Kulturkampf rallume les hostilités. Le 27 mai 1874, le décret de dissolution de la communauté des soeurs donne lieu à des manifestations de parents, une pétition de 268 signatures sur 290 citoyens. La supérieure compte sur l'intervention de MM. Théobald Bouvier et Girardin de Montmelon, mais en vain. Le 12 décembre 1874, l'ordre d'expulsion est signé et ratifié par le secrétaire de préfecture Ritzenthaler. Fin mars 1875, les soeurs partent pour trouver à Seloncourt (Doubs, F) un asile préparé par le cardinal Mathieu, archevêque de Besançon. Les soeurs y transfèrent le pensionnat.