Originaire de Gurzelen (BE). Né le 3 mars 1861 à Berne. Décédé d’une longue maladie le 17 août 1925 à l’hôpital Lindenhof à Berne. Fils de Gottlieb Hodler, avocat. Célibataire. Protestant.

Carrière

Après sa scolarité à Berne, il entreprend des études droit à l’Université de Berne, interrompues prématurément suite à la mort de son père et l’obligation de subvenir lui-même à ses besoins.

H. entre d'abord au bureau du notaire Klopfenstein, à Nidau, puis est Greffier (Schriftführer) du juge d'instruction de Berne Arnold Sessler avant d‘occuper le poste de secrétaire au greffe (Aktuar der Gerichtsschreiberei) de Porrentruy. Pendant plusieurs années, il est ensuite secrétaire de la commission de police de la ville de Berne. Il officie également souvent comme secrétaire personnel du Prof. Albert Zeerleder. En 1888, il entre au Département fédéral de justice et police (DFJP) du conseiller fédéral Louis Ruchonnet où il est nommé au poste nouvellement créé de secrétaire de chancellerie pour la police des étrangers (en fait la police politique des étrangers, Der Bund, 19 août 1925). Lors de la réorganisation du DFJP en 1889 et de la création d’un poste de procureur fédéral permanent, qui voit de facto la réintroduction d’un Ministère public fédéral (MPF), il en devient le secrétaire puis parallèlement, sur mandat de la Confédération, organise le Bureau suisse de police centrale dont il est le premier chef dès 1904. Lors de la réorganisation du DFJP en 1919, il est élu premier adjoint du MPF.

En 1899, il est envoyé à Paris avec le colonel Alfred Scherz, chef de la Division de police du DFJP, afin de se former aux techniques d’anthropométrie judiciaire mises au point par Alphonse Bertillon. En 1900 et 1908, sur mandat des autorités fédérales, il organise les cours d’instruction fédéraux destinés à former policiers, magistrats et autres fonctionnaires pénitentiaires au bertillonnage et aux techniques de police scientifique.

Véritable spécialiste de la police politique, à laquelle il consacre la majorité de son temps¹, il était détesté par le camp socialiste et ouvrier qui voyait en lui « l’éminence grise » ou « le mauvais génie² » du Ministère public fédéral. Par ailleurs, lors de visites officielles de chefs d’Etat étrangers, il était systématiquement en charge du service de police de la Confédération.

Auteur d’une histoire de l‘administration bernoise sous le titre de Notizen über die Organisation der bernischen Behörden. A sa mort, il travaillait au 3e tome de son œuvre, couvrant les années 1846-1893.

Président (Präfes) de la société d’étudiants Akademia. Membre et président du conseil de paroisse de la collégiale Saint-Vincent (Münster) de Berne.

Publications

- Das schweizerische Zentralpolizeibureau : mit Benützung der amtlichen Berichte, Kreisschreiben und Korrespondenzen, Zurich : Orell Füssli, 1905

- Notizen über die Organisation der bernischen Behörden von 1798 bis 1831 : mit besonderer Berücksichtigung des Polizeiwesens, Bern : Verlag der Buchdruckerei Büchler, 1910

- Notizen über die Organisation der bernischen Behörden von 1831 bis 1848 mit besonderer Berücksichtigung des Polizeiwesens, Bern : Buchdr. Büchler & Co., 1912

Notes