Quelque fois citée Madeleine ¹. Date de naissance inconnue. Morte exécutée en 1670. Fille de Steph Guenat (Le Noirmont) et Guilliauma Vuillemin, fille de Jean Willemin de Bas-Monsieur. Veuve de Richard Aubrey de Montfaucon et de Jeantat Semon des Bois, mariée avec Girardat Morel (ou Moret), de la Neuvevelle (comm. de Bémont). G. est l’une des victimes des procès sorcellerie dans l’Ancien Évêché de Bâle. C'est le bailli des Franches-Montagnes, Ulrich Wilhelm Brimsy d'Herblingen, qui dirige la procédure².

En 1670, G. est accusée de jeter des maléfices contre les personnes et le bétail, par exemple contre un jeune homme qui en serait mort. De plus, elle ne se rend pas régulièrement à l’église, serait capable de contrôler des petits animaux comme des chiens ou des chats et participerait aux sabbats des sorcières.

L’accusation d'avoir rendu possédée une jeune fille sort quelque peu du lot ³.

La fille de Voirol Bourquin rencontre une femme dans les Montagnes et lui vend de la toile. La femme force la fille à le faire en soufflant au visage de la fille, qui souffre d’une gêne physique par la suite ⁴

Il y a plusieurs témoignages contres G. et au printemps 1670, les interrogatoires commencent. Après un va-et-vient à nier puis confirmer les accusations, le juge ordonne le recours à la torture, qui aboutit aux aveux. Lors de l’examen physique, la marque diabolique (noir et dure) est également trouvée. Le 14 mai 1670, elle confirme sa confession devant des témoins et on la condamne à brûler vive. Le jugement est ensuite changé : elle reçoit la « faveur de la grâce » d’être décapitée avant d’être brûlée le 21 mai 1670.

Deux autres femmes sont accusées de sorcellerie en même temps que G.: 

• Jehanette (Jeannette) Maillard, femme de Richard Noirat, des Rouges-Terres (Le Bémont). M. accuse Jehanette d’être sa complice auprès du diable, comme d'autres témoins l'affirment également ;
• Marie Grisard, femme de Walther Theubet, de Sous-la-Neuvevie (Saignelégier).

Jehanette est également condamnée à mort par décapitation puis jetée au feu. Le destin de la troisième – Marie Grisard – n’est pas connu. Aucune trace d’elle dans les actes d'interrogatoires ni dans les jugements.

Notes