Originaire de Lajoux. Né le 9 mars 1934. Fils de Léon Berberat, directeur de l'Hôpital de Saignelégier. Époux d’Arlette Stocker, fille du peintre Coghuf (1905-1976). Décédé le 13 février 1993 aux environs des Enfers.
Officier de l’armée suisse au centre de l’ « Affaire Berberat » (épisode de la Question jurassienne).
Employé d'administration chez Me Jobin, à Saignelégier, puis à la Caisse chrétienne-sociale à Lausanne et à Lucerne (1952-1956). Après un stage au Québec, il entre au service de la Banque vaudoise de crédit à Lausanne (1958) et à Investissements fonciers SA (1962), où il est nommé vice-directeur en 1979.
Président des jeunesses catholiques de Lausanne (1959-1962), engagé dans le PDC vaudois (dont il devient président), il occupe les sièges de conseiller communal à Lausanne (1961-1973) puis de député au Grand Conseil vaudois (dès 1973).
En automne 1962, B. se voit impliqué dans une affaire politique qui portera son nom : l’ « Affaire Berberat ». Il est alors premier-lieutenant de la compagnie de fusiliers II/110 qui sert dans les troupes cantonales bernoises. Dans sa vie civile, il exerce le rôle de secrétaire adjoint du Rassemblement jurassien. Le scandale éclate lorsque le Conseil-exécutif bernois lui retire le commandement de sa compagnie pour avoir prononcé un discours lors de la Fête du peuple jurassien, le 9 septembre 1962. Cette démarche du gouvernement bernois suscite de vives protestations de la part des séparatistes jurassiens. Et même si des voix du camp antiséparatiste la dénoncent également et publiquement comme « absurde »1, l’affaire attise ultérieurement l’atmosphère d’intransigeance qui règne à l’époque entre les deux camps opposés de la Question jurassienne. Par la suite, B. est mis en charge du commandement d’une compagnie militaire neuchâteloise, fonction équivalente au niveau du rang militaire.
B. meurt en 1993 des suites d’une chute de cheval lors d’une excursion équestre dans le Jura.
Notes
- ↑ Jean-Pierre Méroz, « Relance de la Question jurassienne », in Journal du Jura, 23 octobre 1962
Auteur·trice du texte original: Pierre-Yves Donzé, 10/09/2005
Dernière modification: Kiki Lutz, 16/02/2023
Fonds d’archives
République et canton du Jura, Service des archives et de la documentation
Bibliographie
Marcel Bêchet, Les années de braise, Delémont, 2003, pp. 162-164.
www.chronologie-jurassienne.ch (consulté le 10.02.2023)
Le Démocrate, 15 février 1993
Feuille Officielle suisse du commerce, vol. 111, 1993, p. 8
Le Franc-Montagnard, 29 octobre 1993
L'Impartial, 15 février 1993
Journal du Jura, 15 février 1993
Jean-Pierre Méroz, « Relance de la Question jurassienne », in Journal du Jura, 23 octobre 1962
Edouard Vifian, Place d'armes aux Franches-Montagnes ou à Bure? Influence sur la Question jurassienne, Porrentruy: Société jurassienne des officiers, 2015, p. 22
Suggestion de citation
Pierre-Yves Donzé, «Berberat, Romain (1934-1993)», Dictionnaire du Jura (DIJU), https://diju.ch/f/notices/detail/789-berberat-romain-1934-1993, consulté le 11/09/2024.