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Gogniat, Joseph (1881-1954)

Originaire de Lajoux. Né le 17 mai 1881 à La Chaux-de-Fonds. Décédé le 27 mai 1954 au Mont-Pèlerin (comm. de Chardonne, VD). Fils de Simon Gogniat, co-fondateur de l’Orféon (ensemble instrumental chaux-de-fonnier) puis exploitant de l’Hôtel de la Gare à Porrentruy. Epouse Jeanne Macker (1906), fille d’un notaire de Delémont, organiste de l’église Saint-Marcel pendant 30 ans. 9 enfants. Catholique.
La famille de G. s’établit à Porrentruy dès 1887. A l’âge de sept ans, il est initié au piano par l’organiste de Porrentruy (Lippacher). Dès 1891, découverte de l’orgue et suppléance lors de certains offices religieux. Ecole cantonale de Porrentruy puis Collège Saint-Michel à Fribourg (dès 1895). De 1901 à 1903, il se rend à Paris où il est reçu au concours d’entrée à l’Ecole Nidermeyer, avec une demi-bourse du gouvernement français, pour parfaire sa maîtrise de l’orgue ; il devient alors élève des plus grands maîtres français.
Titulaire des orgues de la nouvelle paroisse Saint-Antoine à Genève dès 1904, puis à Saint-François six mois plus tard. Dès 1905, organiste à l’église Saint-Pierre à Porrentruy. En 1909, il est appelé à l’église Saint-Jacques de Lunéville (Lorraine, F), en remplacement de son camarade d’études Georges Renard. Rénovateur de la musique religieuse et du chant grégorien,  partisan de la prononciation du latin « à la romaine », fervent admirateur et grand promoteur de l’œuvre liturgique du pape Pie X, ce dernier intervient pour faire lever l’interdiction de jouer que l’évêché de Nancy avait notifiée à l’organiste. La notoriété grandissante de G. lui vaut de diriger les représentations du théâtre de la passion à Nancy en 1912. L’éclatement de la Première Guerre mondiale sonne le retour en Suisse où il vit grâce au journalisme. En 1915, il se voit offrir le poste de professeur de musique et d’organiste au Collège Saint-Michel de Fribourg, ville où il crée également la Schola cantorum friburgensis et un cœur pour enfants. C’est pendant ces années qu’il écrit son « Ode à Sainte Cécile ». La famille s’installe au hameau des Daillettes (comm. de Villars-sur-Glâne, FR).
De 1927 à 1953, il est l’organiste titulaire de la cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg.
En 1942, il devient le directeur du Conservatoire de musique de Fribourg, établissement qu’il dynamise, notamment en l’ouvrant au plus grand nombre. La famille déménage dans le chef-lieu du canton.
G. prend sa retraite en 1953 et se retire avec son épouse au Mont-Pèlerin, au-dessus de Vevey.
Sa vie durant, G. est resté très attaché au Jura, notamment en demeurant membre de la Société jurassienne d’émulation (SJE). Chevalier de la légion d’honneur.

Il est l'auteur d’un petit traité relatif au chant grégorien (Pour l'unité grégorienne : chant grégorien : petite grammaire destinée à répandre les principes contenus dans l'Edition Vaticane, Fribourg : Œuvre St-Canisius, 1938), traduit en plusieurs langues. Il a également enregistré un disque 78-tours.

Auteur·trice du texte original: Philippe Hebeisen, 19/11/2012

Bibliographie

Georges Cattin, Orgues et organistes aux Franches-Montagnes : instruments, facteurs d'orgues et musiciens du XVIIIe siècle à nos jours, Le Noirmont : Le Franc-Montagnard, 1992, pp. 215-225
La Liberté, 1er juin 1954
Information transmise par André Lachat.

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Suggestion de citation

Philippe Hebeisen, «Gogniat, Joseph (1881-1954)», Dictionnaire du Jura (DIJU), https://diju.ch/f/notices/detail/1000529-gogniat-joseph-1881-1954, consulté le 14/05/2025.

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