Originaire de Grindel (SO). Né le 26 novembre 1927 à Bienne. Décédé le 13 juin 2017 à Bienne. Fils d’Emile Borer et d’Alice née Wirth (/f/notices/detail/1003913-borer-emile-1898-1967). Arrière-petit-fils de Jean Aegler. Epouse Rosmarie Christen en 1960, mariage dont sont issus trois enfants : Beatrice (1961-1984), Franziska Borer Winzenried (1962), juriste, et Daniel (1965), médecin.
Scolarité à Bienne et à Neuchâtel, puis études à l’Université de Berne, couronnées par un doctorat en sciences politiques de la Faculté de droit et des sciences économiques pour sa thèse consacrée aux débouchés des ventes pour les fabricants suisses de montres (Zur Absatzlage der schweizerischen Uhrenfabrikanten, Diss. rer. pol. Bern, 1963, 233 p.).
En 1961, il débute au sein de la Manufacture des montres Rolex SA à Bienne et en 1967, à la mort de son père, il prend la direction de l’entreprise familiale jusqu’en 2001. Il transmet alors la direction opérationnelle à sa fille et la présidence du conseil d’administration (CA) à son fils ; sa femme et lui restent membre du CA de Rolex Bienne.
Directeur général de la Manufacture des Montres Rolex SA (Bienne) de 1967 à 2001, membre de son conseil d’administration (1967-2005), président de 1967 à 2001. Membre du CA des Montres Rolex SA (Genève) de 1988 à 1999.
Administrateur de nombreuses sociétés financières.
Il est l’artisan de l’essor spectaculaire de la manufacture biennoise de mouvements de montres, qui passe de quelques centaines à 1400 d’employés. En 1994, il déplace une partie des sites de production de la Haute-Route (quartier de Beaumont) au centre industriel des Champs-de-Boujean, site agrandi une première fois en 2003 sous son égide. En 2004, B. vend l'entreprise familiale à Rolex Genève pour un montant estimé à 2 milliards de francs suisses. Il réussit à négocier le fait que le siège de la manufacture Rolex demeure à Bienne. Le rachat de Bienne par Genève est clôt fin 2005.
B. a reçu plusieurs honneurs de son vivant déjà : élu « Biennois de l’année » en 1995 par un jury du journal Biel Bienne, il est fait citoyen d’honneur par la ville de Bienne en 2012 ; il est alors seulement la 4e personnalité à obtenir cette distinction après le physicien Paul Kipfer, l’ancien maire Guido Müller et le patron du Swatch Group Nicolas G. Hayek (ce dernier en 2005). En 2020, la ville de Bienne rebaptise le chemin d'Evilard en chemin Harry-Borer en son honneur.
La famille B. a créé plusieurs fondations : Beatrice Borer-Stiftung zur Erforschung humaner monoklonaler Antikörper (soutien à la recherche contre la leucémie), la fondation Vinetum (soutien dans le domaine culturel) ou encore la fondation Trix, du nom de la fille aînée d’Harry Borer, emportée par une leucémie, fondation active dans le soutien aux soins et aux aînés.
Auteur·trice du texte original: Philippe Hebeisen, 19/12/2024
Bibliographie
Mario Cortesi, « Sir Harry Borer », Annales biennoises, 2012, pp. 42-45
« Un homme, une œuvre : Manufacture des Montres Rolex SA et Harry Borer », idem, pp. 46-49
Mario Cortesi, « Harry Borer – ein Leben für die Uhr », Annales biennoises, 2017, pp. 146-147
Pierre-Yves Donzé, La fabrique de l'excellence : histoire de Rolex, Neuchâtel : Editions Livreo-Alphil, 2024, pp. 273-277
Tribune de Genève, 15 juin 2017
Le Journal du Jura, 15 juin 2017
Arcinfo, 15 juin 2017
24 Heures, 15 juin 2017
Le Temps, 27 mars 2004
www.fhs.swiss (14.5.2012)
www.swissinfo.ch (16.6.2017)
www.bijube.ch (21.10.2024)
www.rolexmagazine.com (19.6.2017)
www.rfj.ch (15.6.2017)
www.rjb.ch (9.12.2020)
www.zefix.ch (19.12.2024)
Iconographie
Image publiée sur www.swissinfo.ch (16 juin 2017).
Suggestion de citation
Philippe Hebeisen, «Borer, Harry (1927-2017)», Dictionnaire du Jura (DIJU), https://diju.ch/f/notices/detail/1003998-borer-harry-1927-2017, consulté le 19/01/2025.