Né le 26 octobre 1919 à Coeuve. Décédé le 15 juin 1993 à Besançon. Il est le second fils des quatre enfants d'un couple d'instituteurs. Après sa scolarité à Coeuve et le progymnase de Porrentruy, il poursuit ses études au Lycée Victor Hugo de Valleroy (Franche-Comté) où ses parents ont une propriété, puis à la faculté des lettres de Besançon. Après la guerre, il obtient une licence ès lettres à la Sorbonne. En 1942, il s'engage dans la résistance et prend le commandement du groupe 'Alsace' qui fait corps avec les groupes Guy-Mocquet et Marius-Vallet. Il participe avec eux à de multiples actions de combats jusqu'au 10 juin 1943, date à laquelle il est arrêté par la Gestapo, suite à une trahison, au bar du Poker d'As à Besançon. Le 18 septembre 1943, il est condamné à la peine de mort par le tribunal militaire de la feldkommandantur 560 en même temps que seize camarades des groupes Guy-Mocquet et Marius-Vallet. Cependant, en raison de sa nationalité suisse et de l'intervention de sa famille, il n'est pas exécuté comme ses camarades. Sa peine est commuée en déportation en échange de deux ressortissants allemands détenus en Suisse. Il est emmené au camp de Neuengamm en Allemagne où il demeure jusqu'à la fin de la guerre. Libéré puis soigné par la Croix-rouge suédoise, il regagne la France et fait quelques séjours en Suisse dans sa famille. Son attitude héroïque lui vaut d'être décoré de la médaille de la Résistance, de la médaille des combattants volontaires de la Résistance et nommé officier de la Légion d'honneur. En 1949, il part pour le Venezuela d'où il revient six ans après pour épouser Yvette Blanc, sa fiancée depuis 1943. Tous deux repartent pour l'Amérique du Sud où il exerce plusieurs métiers : professeur à l'Université de Caracas, planteur de riz et représentant. Revenu en Suisse en 1959, André Montavon reprend ses études pour obtenir son diplôme de maître secondaire et être nommé professeur à l'Ecole cantonale de Porrentruy. Il enseigne le français, l'allemand et l'histoire au progymnase et, plus tard, la philosophie au gymnase. Président de la Commission romande pour le renouvellement de l'enseignement de l'histoire. En 1982, Il prend sa retraite. Le couple s'installe alors à Valleroy, pour l'été, et Besançon pour l'hiver. Il est l'auteur de l'ouvrage Les Beûtchins qui traite de la manière dont s'effectuait l'insertion de la jeunesse campagnarde, il y a un demi-siècle, en Ajoie (paru dans la collection L'Oeil et la Mémoire de la Société jurassienne d'Emulation). Grâce à ses réguliers voyages outre-mer, M. a pu constituer une belle collection de quelque 6000 pièces de papillons du monde entier. En 1994, son épouse en fait don au Musée jurassien des sciences naturelles de Porrentruy.