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Giordano, Victor (1940-2024)

Originaire de Bonfol. Né le 15 octobre 1940 à Porrentruy. Décédé le 27 juin 2024. Fils de Jean Giordano, négociant en chaussures, et de Marguerite née Barthe, couturière. Epouse Angelika Heimes, secrétaire, d'origine allemande. Trois enfants. Catholique.

Apprentissage d'employé de banque au sein de la Banque cantonale bernoise à Porrentruy (1956-1959). Après avoir travaillé quelques mois dans ce domaine, G. décide de préparer une maturité à domicile, études qu'il doit arrêter pour cause de maladie. Il est alors engagé au journal Le Jura à Porrentruy comme responsable administratif puis aussi comme rédacteur (1966-1970). Il est ensuite employé au secrétariat municipal de Porrentruy (1971-1972). Engagé du côté séparatiste dans la Question jurassienne, G. est le chef de presse du Groupe Bélier (1965-1972). Cet engagement lui vaudra d'être au centre de l' « affaire Giordano » : il est en effet refusé au cours accéléré d'instituteur, malgré un examen réussi (été 1972), sous prétexte d'un manque d'oreille musicale1. Il commence alors une carrière de journaliste indépendant qu'il va mener jusqu'à la retraite, soit en 2005. Membre de l’Association jurassienne des journalistes, dont il est longtemps le caissier.

En 1977, G. adhère au Parti chrétien-social indépendant (PCSI) et une année plus tard, il est élu au Parlement jurassien dont il restera député jusqu'en 1990. Il y est membre des commissions Initiative nucléaire (1982), Loi sur l'enseignement privé (1984), Loi sur la santé (1986) et Loi d'impôt (1988). Il intervient notamment dans le domaine de l'éducation, de l'environnement et des droits des étrangers. C'est notamment sous son impulsion qu'a été fondée l'Association jurassienne d'accueil des demandeurs d'asile (AJADA). De 1985 à 1988, il siège au Conseil de ville de Porrentruy dont il est le second2 élu PCSI. Il y siège à nouveau dès 2009 et en est le doyen.

Membre du Ciné-club de Porrentruy (1960-1980) et de la Société jurassienne d'Emulation (dès 1965). Auteur d'un livre intitulé Banquier Fakir (1992) qui relate les péripéties de la faillite bancaire de Gérance & Arbitrages SA à Porrentruy où G. a travaillé de 1959 à 1960.

Pendant presque cinquante ans, il anime le Poue-Seiyai, journal de carnaval de Porrentruy, et pendant plus de 35 ans le Rai-Tiai-Tiai, qui couvre l'Ajoie. Pour l'anecdote, en 1969, aux côtés notamment de Jean-Pierre Molliet, il est l'un des cinq premiers objecteurs patriotes à déposer ses affaires militaires à Berne, ce qui lui vaut alors trois semaines de prison.

Notes

  1. Pour faire un pied de nez à ses contradicteurs, il sort alors un disque, que l'on peut écouter ici.
  2. Le premier étant Dominique Hubleur, cf. nécrologie de Thierry Bédat dans le QJ.

Auteur·trice du texte original: Emma Chatelain, 31/07/2006

Dernière modification: 09/07/2024

Bibliographie

Informations transmises à l'auteur par Victor Giordano.

Daniel Jeanbourquin, Michèle Fringeli, Denis Moine, Jura souverain, Moutier, Ed. de la Prévôté, 1981, p. 129

www.chronologie-jurassienne.ch (8.7.2024)

www.rfj.ch (29.6.2024)

Le Quotidien jurassien, 29 juin 2024

Suggestion de citation

Emma Chatelain, «Giordano, Victor (1940-2024)», Dictionnaire du Jura (DIJU), https://diju.ch/f/notices/detail/4395-giordano-victor-1940, consulté le 02/12/2024.

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