Constitué le 1er mars 1974 à Moutier à la suite du Parti libéral-radical indépendant (PLRI) fondé en février de la même année, il regroupait des dissidents radicaux favorables à la création d’un canton du Jura. Son premier comité fut présidé par Roger Jardin, assisté de Jean Miserez (vice-président), Hubert Piquerez (trésorier) et Jean-Louis Wernli (assesseur).
De tendance centriste, il glissera progressivement à droite. Bien qu’il n’ait jamais été un parti fort en termes de voix (comme le démontre son nombre d’élus aux divers corps électoraux auprès desquels il a sollicité le suffrage universel), il occupa un rôle de premier plan (élus au Gouvernement et au Parlement, juges, fonctionnaires) lors des débuts de la République et Canton du Jura, du fait de son appartenance au mouvement séparatiste. Son fondateur et premier président, Roger Jardin, fut en effet ministre en charge de l’Education de 1978 à 1986. Son élection releva davantage de l’alliance des partis dits de la coalition du 23 juin (PDC, PS, PCSI) qui visait à enfermer les radicaux classiques dans l’opposition que de la force électorale de son propre parti.
Petit poucet des partis gouvernementaux, il tenta de se développer en se rapprochant de certains radicaux. C’est ainsi que le PRR noua une alliance avec l’Union libérale boncourtoise, fondée par l’ancien constituant libéral-radical Antoine Artho suite à une dispute avec son parti. Néanmoins, cet apport ne fut pas suffisant et le parti devint de plus en plus faible, malgré la réélection de Roger Jardin en 1982, toujours grâce à l’apport des voix des autres partis. Au fil des années, certains radicaux-réformistes n’exclurent plus un rapprochement avec les radicaux classiques. En 1987, le retrait de Roger Jardin du Gouvernement jurassien sonna le glas du Parti radical-réformiste qui se dissout l’année suivante à cause de plusieurs facteurs : la force du PLR qui entra au gouvernement en 1986, l’absence de relève et le fait que plusieurs membres du parti aient rejoint le concurrent libéral-radical (citons l’exemple d’Alain Schweingruber qui devint conseiller national en 1993 sous les couleurs du PLRJ).
Présidents du Parti radical-réformiste jurassien
1974-1976 Roger Jardin
1976-1982 Martial Cortat
1982-1987 Paul Jubin
Elus du Parti radical-réformiste jurassien
Ministre :
1979-1986 Roger Jardin
Président du Parlement jurassien :
1984 Jean-Louis Wernli
Députés à la Constituante et au Parlement jurassien :
1976-1978 (Constituante) : 1
1979-1982 : 3
1983-1986 : 2
De tendance centriste, il glissera progressivement à droite. Bien qu’il n’ait jamais été un parti fort en termes de voix (comme le démontre son nombre d’élus aux divers corps électoraux auprès desquels il a sollicité le suffrage universel), il occupa un rôle de premier plan (élus au Gouvernement et au Parlement, juges, fonctionnaires) lors des débuts de la République et Canton du Jura, du fait de son appartenance au mouvement séparatiste. Son fondateur et premier président, Roger Jardin, fut en effet ministre en charge de l’Education de 1978 à 1986. Son élection releva davantage de l’alliance des partis dits de la coalition du 23 juin (PDC, PS, PCSI) qui visait à enfermer les radicaux classiques dans l’opposition que de la force électorale de son propre parti.
Petit poucet des partis gouvernementaux, il tenta de se développer en se rapprochant de certains radicaux. C’est ainsi que le PRR noua une alliance avec l’Union libérale boncourtoise, fondée par l’ancien constituant libéral-radical Antoine Artho suite à une dispute avec son parti. Néanmoins, cet apport ne fut pas suffisant et le parti devint de plus en plus faible, malgré la réélection de Roger Jardin en 1982, toujours grâce à l’apport des voix des autres partis. Au fil des années, certains radicaux-réformistes n’exclurent plus un rapprochement avec les radicaux classiques. En 1987, le retrait de Roger Jardin du Gouvernement jurassien sonna le glas du Parti radical-réformiste qui se dissout l’année suivante à cause de plusieurs facteurs : la force du PLR qui entra au gouvernement en 1986, l’absence de relève et le fait que plusieurs membres du parti aient rejoint le concurrent libéral-radical (citons l’exemple d’Alain Schweingruber qui devint conseiller national en 1993 sous les couleurs du PLRJ).
Présidents du Parti radical-réformiste jurassien
1974-1976 Roger Jardin
1976-1982 Martial Cortat
1982-1987 Paul Jubin
Elus du Parti radical-réformiste jurassien
Ministre :
1979-1986 Roger Jardin
Président du Parlement jurassien :
1984 Jean-Louis Wernli
Députés à la Constituante et au Parlement jurassien :
1976-1978 (Constituante) : 1
1979-1982 : 3
1983-1986 : 2
Auteur·trice du texte original: Frédéric Maillard, 14/04/2015
Fonds d’archives
Archives cantonales jurassiennes (ArCJ), Fonds Roger Jardin (148 J)
Bibliographie
Le Radical jurassien, mars 1950
Journal officiel de la République et Canton du Jura, diverses années
Le Jura bernois, 22 décembre 1976
Le Démocrate, 11 octobre 1980 ; 29 avril 1982 ; 1er octobre 1984
Le Pays, 20 septembre 1986
Le Quotidien Jurassien, 4 mars 1995
Journal officiel de la République et Canton du Jura, diverses années
Le Jura bernois, 22 décembre 1976
Le Démocrate, 11 octobre 1980 ; 29 avril 1982 ; 1er octobre 1984
Le Pays, 20 septembre 1986
Le Quotidien Jurassien, 4 mars 1995
Suggestion de citation
Frédéric Maillard, «Parti radical-réformiste jurassien (PRR)», Dictionnaire du Jura (DIJU), https://diju.ch/f/notices/detail/1003472-parti-radical-reformiste-jurassien-prr, consulté le 11/10/2024.