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Université populaire jurassienne (UP)

Créée en 1957 sur la suggestion du Père Gérard Viatte et d’Auguste Viatte, sa cheville ouvrière en est Jean-Marie Moeckli. Ce projet est soutenu par la Société jurassienne d’Emulation (SJE), Pro Jura et l’Association pour la Défense des Intérêts du Jura (ADIJ). Elle propose alors 24 cours dans six localités contre plus de 800 aujourd’hui, dans une septantaine de localités.
Ce développement ne s’est cependant pas fait sans difficultés. Au début, la SJE soutient la fondation de l’UP mais bientôt, elle va voir en elle une concurrence. Le conflit éclate avec le développement du projet d’un Centre culturel jurassien (CCJ). Ce projet, issu de contacts entre Simon Kohler et Marcel Joray, prend forme en avril 1968. Le CCJ opte pour une politique d’encouragement à la création, de démocratisation de la culture et d’animation. Dès lors, deux camps se dessinent, ceux qui s’opposent à un tel projet (notamment les dirigeants de la SJE, inquiets pour son monopole culturelle et certains membres de l’Institut jurassien), et ceux qui le soutiennent, le considérant comme une manifestation de l’identité jurassienne. Au cours de l’année 1972, le fossé se creuse entre, d’un côté, la SJE et l’Institut jurassien et, de l’autre, l’UP et la commission d’études du CCJ. Les années de plébiscites, redéfinissant les enjeux de la politique culturelle dans le Jura, finissent de balayer ce projet. Cependant, pour ne pas abandonner totalement l’idée d’une politique de démocratie culturelle, on crée des centres culturels régionaux et des groupes locaux d’animation ainsi que l’Association Jurassienne d’Animation Culturelle (AJAC), en quelque sorte l’héritière du CCJ.
C’est encore à l’initiative de l’UP que se crée la Fédération Jurassienne des Associations Culturelles (FEJAC), malheureusement plus active à l’heure actuelle. En 1977, l’UP met en outre sur pieds un service de Bibliobus qui va connaître un succès croissant.
A noter encore que la structure de l’UP, bicantonale, est formée de six sections-associations (Moutier, Delémont, Porrentruy, Franches-Montagnes, Erguël-Tramelan, Neuveville et plateau de Diesse). Elle est dirigée par deux coprésidents, l’un président du Collège du Jura, l’autre du Jura bernois.

Secrétaires généraux permanents :
1975-1991/92 Jean-Marie Moeckli (secrétaire administratif dès 1957 ; intérim 1965-1966 par Florian Schwaar)
1992-2001 Marc Jeannerat
31 mars 2001-30 septembre 2006 Pauline Gigandet
Dès août 2006- Anna Benjamin


Auteur·trice du texte original: Emma Chatelain, 12/12/2005

Dernière modification: 21/05/2013

Bibliographie

Jean-Marie Moeckli et al., UP Université populaire jurassienne 1957-1982, [Porrentruy] : Université populaire jurassienne, 1982
Jean-Marie Moeckli, « A l’occasion d’un 25e anniversaire. L’Emulation et la création de l’Université populaire jurassienne », Actes SJE1982, pp. 327-331
Jean-Marie Moeckli, « Université populaire jurassienne (et Centre Culturel Jurassien) », in André Wyss (dir.), Anthologie de la littérature jurassienne 1965-2000, SJE, Editions Intervalles, 2000, pp. 645-649
Université populaire jurassienne, Rapport d’activités de l’association faîtière 2005 - 2006/2006, p. 5
Informations transmises par Jean-Claude Guerdat (directeur du service du Bibliobus) et Anna Benjamin.

Suggestion de citation

Emma Chatelain, «Université populaire jurassienne (UP)», Dictionnaire du Jura (DIJU), https://diju.ch/f/notices/detail/3274-universite-populaire-jurassienne-up, consulté le 18/04/2024.

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