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Parti libéral jurassien (PLJ)

Fondé autour du député Rémy Marchand à la suite de son éviction des listes du Parti libéral-radical (PRD) à cause de ses sympathies séparatistes, ce mouvement est actif dans les districts méridionaux du Jura et plus particulièrement dans celui de Moutier depuis 1966. A ses débuts, il est connu sous le nom de Parti libéral-radical indépendant (PLRI, nom qui sera repris par les dissidents radicaux du Jura-Nord réunis par Roger Jardin), mais changea d’appellation et devint le Parti libéral jurassien (PLJ) au cours des années 1970 (après 1974).
Son assise politique fut cependant réduite dans un Jura-Sud davantage rétif que les districts nordistes aux revendications du Rassemblement jurassien (RJ) et où le Parti radical classique (PRJB) avait (et a encore) une base régionale solide. Il ne put compter que sur un seul député au Grand Conseil bernois par législature, ce qui, au vu du poids de la région dans le canton et celui du mouvement, fut assez remarquable. Rémy Marchand fut le premier des députés du PLJ (de 1965 à sa mort en 1976), suivi par Antonio Erba (1976-1982), Pierre-Alain Droz (1982-1984) et Jean-Claude Zwahlen (1984-1990), tous issus du district de Moutier. Grâce à ses alliés autonomistes de l’Entente jurassienne, il réussit à être représenté au Conseil national avec Jean-Claude Zwahlen qui siège à la Chambre basse de 1991 à 1995 (remplacé par le démocrate-chrétien Hubert Frainier). A Moutier, le Ralliement des Prévôtois jurassiens lui sert de section officieuse et fait partie de la majorité autonomiste de la municipalité depuis les élections de 1986.
Bien qu’issu d’une scission avec le Parti radical, le PLJ se situe au centre-gauche, à la fois pour souligner sa différence avec le mouvement classique et pour revenir aux bases d’un libéral-radicalisme classique dans la tradition de Xavier Stockmar, c’est-à-dire la défense des intérêts du Jura selon une posture régionaliste en opposition à celle centraliste du PLRJ d’alors ou du PRJB d’ensuite. Le terme libéral utilisé dans l’appellation du mouvement marque également cette différence avec le parti duquel il s’est séparé. Il faut également souligner que le PLJ est souvent allié avec le Parti démocrate-chrétien (PDC) du Jura-Sud. Cela peut aisément s’expliquer par son alignement idéologique (qui le rend davantage compatible pour des apparentements que le PRJB par exemple) et son positionnement dans la Question jurassienne. De plus, leur rapprochement permet de donner un poids non négligeable aux partis du centre au sein de l’alliance autonomiste du Jura bernois dans laquelle le Parti socialiste autonome (PSA) est la force dominante.

Elus du Parti libéral jurassien :

Grand Conseil bernois
District de Moutier
(1962)-1976 Rémy Marchand
1976-1982 Antonio Erba
1982-1984 Pierre-Alain Droz
1984-1990 Jean-Claude Zwahlen

Conseil national
1991-1995 Jean-Claude Zwahlen

Auteur·trice du texte original: Frédéric Maillard, 29/10/2014

Fonds d’archives

Archives cantonales jurassiennes (ArCJ), Fonds Roger Jardin (148 J)

Bibliographie

Informations transmises par M. Christian Vaquin lors d’un entretien (2014).

Suggestion de citation

Frédéric Maillard, «Parti libéral jurassien (PLJ)», Dictionnaire du Jura (DIJU), https://diju.ch/f/notices/detail/1003430-parti-liberal-jurassien-plj, consulté le 12/10/2024.

Catégorie

Politique
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